À partir du 1er mars 2024, une décision cruciale deviendra effective, apportant une lueur d’espoir aux travailleurs confrontés au contexte économique actuel.
L’accord prévoit une augmentation des salaires minima conventionnels de tous les niveaux de la classification des emplois. Cette hausse est particulièrement bienvenue, offrant un soutien indispensable au pouvoir d’achat des salariés permanents face à l’inflation.
Les nouveaux montants des salaires minima conventionnels (niveaux A à M) sont les suivants :
- Niveau A : 1800€
- Niveau B : 1823€
- Niveau C : 1859€
- Niveau D : 1928€
- Niveau E : 1974€
- Niveau F : 2243€
- Niveau G : 2522€
- Niveau H : 2919€
- Niveau I : 3325€
- Niveau J : 3722€
- Niveau K : 4374€
- Niveau L : 5027€
- Niveau M : 5610€
Cet accord ouvre la voie à des négociations futures cruciales. Comme la révision de la classification des emplois et la refonte complète du statut des salariés permanents. Ces sujets seront inscrits à l’agenda social de la Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation (CPPNI) pour l’année 2024.
Cette initiative témoigne de manière positive et concrète de la capacité de l’UNSA Interim (SNTT) à mobiliser ses membres et à trouver des solutions réelles pour améliorer les conditions de travail et de rémunération dans un contexte économique difficile.
Chapitre Liminaire LégiFrance
Durant la dernière décennie, la branche du travail temporaire a profondément évolué sous l’effet d’une modification notamment de son environnement économique, juridique et social. Les compétences et activités des salariés permanents ont évolué sous l’effet conjugué de cette modification et sous l’impulsion du marché de l’emploi, l’évolution de l’organisation du travail, l’accroissement des besoins des clients, des attentes des intérimaires et des candidats.
Les organisations signataires ont manifesté le souhait :
– de donner aux salariés permanents des entreprises de travail temporaire un socle conventionnel modernisé capable de donner de la visibilité et des perspectives d’évolution professionnelles dans un environnement en perpétuel mouvement ;
– de doter les entreprises du secteur dont la diversité fait aussi sa richesse, d’outils de gestion de ressources humaines modernes ;
– de fournir aux partenaires sociaux de la branche des outils de pilotage.
En effet, intervenants sur l’identification des compétences et les propositions de parcours professionnels, aussi bien au travers d’activités de recrutement en intérim, CDD et CDI, que d’accompagnement et d’insertion, les salariés permanents ont accru leur expertise dans les emplois existants et se sont investis sur de nouveaux emplois.
Les règles de classification énoncées dans l’accord national du 23 janvier 1986, et dont la dernière modification date de l’année 2003, ne permettant plus de traduire ces évolutions ou de répondre pleinement aux attentes des salariés permanents et des entreprises qui les emploient, les organisations signataires se sont entendues sur la nécessité de les réviser en profondeur.
Dans cet objectif, elles ont conclu à la nécessité de :
– se doter d’une cartographie des emplois de branche à la fois novatrice, évolutive et transposable à chaque structure, tout en préservant la diversité des situations présentes au sein de la branche ;
– donner une meilleure visibilité des parcours professionnels possibles au sein d’une même filière ou interfilières ;
– accroître l’employabilité des salariés grâce à une classification aisément transposable dans les autres secteurs d’activité professionnelle.
A cette fin, un diagnostic qualitatif des emplois et des compétences a été mené afin d’établir une cartographie des filières et des emplois repères. Ces emplois repères ont été hiérarchisés et positionnés sur treize niveaux aboutissant à une nouvelle grille de classification.
Cette démarche constitue un outil d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (Gpec), renforcée par la conclusion récente d’un accord de branche daté du 21 septembre 2012 relatif au développement de la formation professionnelle tout au long de la vie.
A terme, les salariés permanents pourront ainsi aborder de façon maîtrisée et positive les évolutions de l’emploi pour mieux sécuriser leur parcours professionnel, tout en laissant aux entreprises la capacité de préserver leur compétitivité et de favoriser leur développement. Ces dernières devront par ailleurs veiller à favoriser la mixité dans le recrutement et la promotion de leurs collaborateurs avec pour objectif d’équilibrer progressivement la proportion des femmes et des hommes dans les filières et emplois repères de tous les niveaux de la grille.
En conclusion, les organisations signataires s’accordent à considérer que la mise en œuvre de cette description des emplois de la branche outre qu’elle permette la mise en œuvre d’une nouvelle classification constitue la première étape d’une rénovation plus globale du socle conventionnel des salariés permanents de la branche.
Elles s’entendent pour affirmer leur volonté de moderniser le socle conventionnel de branche applicable aux salariés permanents enrichi par le présent accord relatif à la mise en œuvre de la classification des emplois des salariés permanents des entreprises de travail temporaire.
Ainsi, si le présent accord annule et remplace les avenants des 23 octobre et 19 novembre 1987, du 22 juillet 2003, l’article 9 et l’annexe III de l’accord du 23 janvier 1986 relatif aux salariés permanents des entreprises de travail temporaire (chapitre Ier), les organisations signataires conviennent d’ores et déjà de poursuivre l’analyse du socle conventionnel constitué par l’accord du 23 janvier 1986 et de ses avenants afin d’adapter les clauses régissant les relations individuelles de travail aux évolutions législatives et réglementaires (chapitre II).