Nous nous posons la question à lire ces chiffres. Et combien de salaires non versés aux salariés via l’activité partielle ? Les chiffres ci-dessous nous apparaissent dérisoires face aux millions d’euros de salaires pris en charge par l’état à la place d’Adecco. Avec un sous-effectif structurel de certaines équipes alors même que la situation nécessitait plus de ressources qu’une activité à zéro « normale » .
SOURCE : zonebourse.com
Zurich (awp) – La direction du géant de l’intérim Adecco a tenu son engagement en renonçant à une partie de sa rémunération en réponse à la crise de coronavirus. Le patron Alain Dehaze a perçu pendant six mois 80% de son salaire de base, et presque tous les autres membres de la direction générale du groupe 85%.
Dans le rapport annuel publié mercredi, il ressort que la rémunération de M. Dehaze s’est montée à 3,43 millions de francs suisses en 2020, contre 3,81 millions un an plus tôt. Celle de l’ensemble de la direction a été ramenée à 18,6 millions, après 22,2 millions.
Le renoncement de la direction d’Adecco à une partie de son salaire avait été annoncé en mai dernier au plus fort de la crise de Covid-19.
Le conseil d’administration également s’est serré la ceinture, avec 4,3 millions, contre près de 4,5 millions un an plus tôt. Il sied toutefois de signaler que cette diminution est essentiellement due à la rémunération du nouveau président Jean-Christophe Deslarzes (1,2 million), sensiblement inférieure à celle de son prédécesseur Rolf Dörig (1,5 million).
Le groupe zurichois a subi de plein fouet les effets de la pandémie en 2020, bouclant l’exercice sur un chiffre d’affaires en repli de 17% et glissant dans les chiffres rouges en raison d’un amortissement.
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Ce que nos grands patrons n’ont pas l’air de comprendre c’est que quand un recruteur doit « s’asseoir » et pas par choix de 16% de son salaire dans le cadre de l’activité partielle, au vu des salaires, c’est 16% de pouvoir d’achat en moins alors que le salaire mensuel moyen normal permet souvent tout juste de boucler le mois et ne laisse guère place au superflu. Alors l’extravagance des grands patrons convaincus de vivre les mêmes turpitudes que leurs salariés en renonçant par populisme à une fraction de leur rémunération ne fait qu’amplifier l’abîme entre là-haut et ici-bas. Nous ne sommes pas loin de l’indécence !