Les salariés de l’enseigne réclament une revalorisation de leurs salaires à hauteur de 1%. Ils bloquaient jeudi plusieurs entrepôts.
Des salariés de Lidl, appelés à la grève pour défendre leurs salaires, bloquaient jeudi une quinzaine d’entrepôts du groupe allemand de distribution sur tout le territoire, tandis que plusieurs magasins étaient fermés en région parisienne, selon une source syndicale.
1% d’augmentation. Selon l’Unsa, qui appelait, avec la CGT, à cette journée de grève et de mobilisation, « une quinzaine d’entrepôts étaient bloqués sur 26 au total » et « entre 25 et 75% des salariés étaient en grève, selon les régions ». Une représentante de l’Unsa en région parisienne a précisé que plusieurs magasins avaient été fermés en Seine-Saint-Denis, dans l’Essonne et dans les Yvelines. Les salariés réclament une revalorisation générale de leurs salaires de 1%. Les négociations avec la direction ont abouti à une revalorisation générale des salaires de 0,2%, une prime de fin d’année, une hausse des remises sur les cartes fidélité distribuées aux salariés et un échelon supplémentaire de prime d’ancienneté. Selon la direction, ces mesures cumulées « portent à 1% la rétribution salariale en faveur des employés et agents de maîtrise ».
Sortie du hard discount. Mais l’Unsa et la CGT réclament que cette hausse de 1% ne porte que sur l’augmentation des salaires, auxquels s’ajouteraient ensuite les primes et les avantages. « C’est inacceptable, surtout comparé à la hausse des salaires de 1,2% accordée aux cadres », a déclaré Lahouari Tami, de l’Unsa. Lidl, qui a changé de stratégie en France avec une sortie du hard discount depuis 2012, atteint environ 5% de part de marché dans l’Hexagone, en progression constante depuis plus d’un an, selon le dernier relevé Kantar fin janvier. Arrivée en France en 1988, l’enseigne y gère environ 1.500 magasins et emploie 26.000 salariés pour un chiffre d’affaires (hors taxes), estimé à 8,5 milliards d’euros en 2014.