Souffrir au travail n’est pas normal. Avoir la boule au ventre en continu n’est pas normal. Pleurer de fatigue et de stress n’est pas normal. Avoir peur de partir en vacances en pensant à ce qui vous attend au retour n’est pas normal. Prendre des médicaments pour dormir à cause du travail n’est pas normal.
Mais c’est malheureusement une réalité qui nous a été rapportée et dont nous avons été les témoins directs il y a quelques jours sur un site MIDDLE OFFICE de l’Ouest de le France.
Le contexte ne semblera inconnu à aucun de nos lecteurs : non renouvellement des CDD, départ de CDI, COVID, crise économique, heures « supplémentaires » à gogo (jusqu’à 20h par semaine pour certains, le samedi et le dimanche pour d’autres) et DO fonctionnant à flux plus que tendus et à coût minimal depuis des mois. Mélangez le tout, laissez mijoter quelques semaines au rythme d’alerte à la hiérarchie des gestionnaires et des responsables sans réponse ni même accusé réception parfois, sans solution généralement.
Des élus ont contacté, alerté, et échangé avec l’équipe DO à plusieurs reprises sans qu’aucune action concrète ne soit engagée. Au vu de l’état des collaborateurs et du risque imminent pour leur santé mentale un droit d’alerte a été déclenché.
La situation évolue quelque peu depuis. Nous suivons les actions mises en place et leur adéquation avec la charge de travail restante sur le site.
La vigilance reste de mise : les actions menées à date ne sont pas suffisantes pour permettre aux collaborateurs d’avoir des conditions de travail normales et acceptables.
La gestion d’un volume plus normal sur ce site ne doit pas avoir pour conséquences de surcharger et de faire basculer un autre site dans une situation similaire.
Rapprochez-vous de vos élus si vous ou des collègues êtes en souffrance au travail. Aucune situation économique, sanitaire ou commerciale ne justifie l’inacceptable. La variable d’ajustement ne doit pas être la santé des salariés.