Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a publié en décembre dernier un rapport montrant les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat des familles. Il démontre notamment que le mécanisme de revalorisation des prestations sociales et familiales n’est pas adapté aux périodes de forte inflation et propose une revalorisation en 2024.
Depuis 2021, la France connait un contexte inflationniste inédit depuis plus de trente ans.
Tout en mettant l’accent sur l’exposition des familles à cette situation exceptionnelle, le rapport indique que l’exposition à l’inflation augmente avec le nombre d’enfants.
Conséquence : nombre de ménages à modifient leurs habitudes de consommation pour faire des économies.
Les difficultés sociales touchent particulièrement les familles à faibles revenus, les familles monoparentales et nombreuses et celles avec de jeunes enfants.
Très forte sur les produits d’alimentation, l’inflation a aussi entrainé une hausse de la précarité alimentaire…
L’examen des mesures gouvernementales d’urgence mises en place pour soutenir le pouvoir d’achat telles que le chèque énergie, les boucliers tarifaires sur l’énergie ou encore les « remises à la pompe » confirme que ces mesures, coûteuses, ont trop peu soutenu les familles avec enfants.
La revalorisation des prestations sociales et familiales a été la mesure la plus adaptée. Mais elle n’a pas permis de compenser l’ampleur de la hausse des prix. Ces prestations ont perdu 4% de leur pouvoir d’achat entre 2021 et 2023.
Pour pallier cette injustice, le rapport du HCFEA propose dans un premier temps de compenser les pertes cumulées de pouvoir d’achat de ces prestations par un versement exceptionnel ou par une revalorisation majorée au 1er avril 2024.
Dans un second temps, la mise en place d’un mécanisme de revalorisation supplémentaire automatique dès que l’inflation dépasse 2 % depuis la précédente revalorisation (sur le modèle de l’indexation du Smic) permettrait de limiter les pertes de pouvoir d’achat telles que nous les avons connues ces dernières années.
L’UNSA soutient l’ensemble de ces propositions et demande une réforme plus large des allocations familiales afin de les servir dès le premier enfant.
Télécharger le rapport sur le pouvoir d’achat des familles face au choc d’inflation ou la synthèse et les propositions : ICI