45% des salariés interrogés dans le cadre de l’observatoire Harmonie Mutuelle attendent un engagement fort de leur entreprise contre le stress au travail. Horaires, aménagement des bureaux, organisation du travail,… il existe de nombreuses mesures à la portée des employeurs.
Ce que dit la loi
L’article L. 4121.1 du Code du Travail est formel : l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Pour mettre en place une politique de prévention efficace contre le stress, il convient donc de savoir identifier le phénomène et ses signaux d’alerte.
Stress : de quoi parle-t-on ?
L’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (sigle) précise que le stress survient quand « il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. » Un stress élevé est donc nuisible à la santé du salarié. Dans une grande partie des entreprises, il génère une augmentation des coûts, une baisse de la qualité et une baisse de la performance globale.
Repérer les signaux préoccupants
Certains indicateurs peuvent trahir un niveau préoccupant de stress. À titre individuel :
- Croissance des défauts de production,
- Augmentation des réclamations,
- Baisse de la rentabilité…
Au sein du collectif de travail :
- Hausse du nombre de consultations auprès de la médecine du travail,
- Des troubles musculosquelettiques,
- Conflit, harcèlement,
- Violence entre salariés ou avec les usagers,
- Actes suicidaires…
La tenue d’un tableau de bord des incidents est donc la première mesure à prendre par les dirigeants. Elle permettra d’avoir une photographie plus précise de l’évolution du stress dans l’entreprise pour engager des actions ciblées.
Respecter l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle
Horaires à la carte, pas de réunion après 17 heures ni de mails le week-end : ces simples mesures allègent la charge mentale. Pour éviter le stress des transports, l’employeur peut aussi prévoir des actions peu onéreuses : covoiturage, télétravail ponctuel… Et pour promouvoir le bien-être, il existe des dispositifs adaptables à la taille de l’entreprise : salle de détente ou de sport, crèche d’entreprise, massages ou soins esthétiques sur le lieu de travail, services spécifiques (pressing, coiffeur…).
Revoir l’organisation et les conditions de travail
Pour combattre vraiment le stress à la source, il convient d’aller plus loin, en favorisant des organisations où il fait bon travailler. Menée en concertation avec les acteurs internes, cette action de fond consiste par exemple à mieux répartir la charge de travail dans les équipes.
Autre axe de réflexion : l’environnement de travail. Attention aux open-space, sources de nombreuses tensions ! Des aménagements simples sont à privilégier : zones de pauses, espaces de plus de 10 mètres carrés par poste de travail, locaux lumineux qui améliorent la vigilance… L’impact bénéfique des végétaux sur le stress a aussi été prouvé. Selon une étude de la faculté d’agronomie d’Oslo, en Norvège, les plantes dans les bureaux permettent de réduire la fatigue des salariés (- 20%) et d’augmenter la sensation de bien-être pour 84% d’entre eux !
Notre conseil : les managers étant des acteurs clés de la qualité de vie au travail, leur formation au repérage des situations de stress s’impose.
Source: Observatoire Entreprise et Santé.